Ceci est un fan-coucou du 8 mars (en retard je sais mais je l’ai écrit le 8 ;))

A toutes celles et ceux qui se reconnaîtront.

Un gros big up à toutes les femmes et à la communauté LGBTQIA+, et en premier lieu celles et ceux des réseaux santé-social-éducation-recherche-art-journalisme-militantisme et toutes leurs branches, racines et bourgeons.

Aujourd’hui c’est écriture inclusive.

Aujourd’hui je n’ai pas pu aller à la manif. Je suis trop fatiguée. Mais j’avais envie de donner de l’amour. Je suis une cheerleader, je suis née comme ça. Nous sommes les cœurs et les corps et les voix qui font tenir ce pays. Au quotidien, dans nos choix, dans nos actions. Dans nos communautés professionnelles, dans nos actions bénévoles, dans nos quartiers, dans nos campagnes. Dans une perspective d’accueil inconditionnel et universel. J’ose le dire : de lutte.

J’ai la chance de pouvoir vous compter dans la team des pros de la jongle, des reines et des go sûrs et sûres. Vos pas modèlent les miens, car Sainte Rita sait que je ne me fais pas toute seule et que vos coups de pouce (et parfois gentils coups de pied au cul ou, d’ailleurs, portes fermées et autres désaccords assumés) sont salutaires pour ma navigation dans ce monde. Je redonne tout ce que je peux du beau que je reçois.

Décloisonner. Se rencontrer. Verrouiller certaines portes tout de même. S’organiser. Gérer les conflits avant qu’ils nous pètent à la tronche. Analyser nos pratiques. On sait. Notre intolérance pour la malveillance doit être totale.

Je ne suis pas forcément proche de chacun.e d’entre vous, parfois nos rôles et fonctions nous en empêchent, ou des grains de sable se sont faufilés entre nous, ou le manque d’espace-temps de nos vies bien remplies, vous vivez dans d’autres villes et n’avez jamais entendu parler de moi, ce texte arrivera peut-être comme un cheveu sur la soupe mais je m’en fous, parce que je vous vois, nous vous voyons, vous brillez fort et clair. Le travail de celles d’entre vous que je connais à peine ou que je ne connais pas est salué de façon répétée par mes pairs. J’apprécie chez chacun.e l’absence de blabla et la chaleur. Je vous en remercie, nous savons tous et toutes combien les phares sont parfois difficiles à suivre dans le brouillard.

Nous reposer et prendre soin de nous sera toujours notre première mission. Nous le devons à nous même, et aussi à nos proches, à nos amis, à nos familles.

Pour que vive le rétablissement et le care, de l’HP aux écoles, des maisons de retraites aux CCAS, des tours aux fermes, jusqu’aux endroits de pouvoir et d’influence, et qu’on puisse lézarder au soleil autant que possible un jour peut-être, à notre santé !

Célébrons nous, et célébrons tous les humains de notre vie qui en méritent le nom. Prenons soin dans le travail, je vous en prie des plus jeunes et plus précaires d’entre nous (j’en fait partie mais je fais de mon mieux et tout conseil pour m’aider à sortir de la précarité sans que ma voix soit muselée sera bienvenu – je remercie toutes celles et ceux qui m’aident et ont pu m’aider à être traitée en tant que professionnelle et partenaire). Prenons soin, aussi des plus exposés : en premier lieu les usager.ères militant.es et les travailleurs.ses pairs (vraiment, prenez soin de nous, la violence vers nous est trop souvent cruelle et terrifiante ET NOUS VIVONS LE PLUS SOUVENT AVEC UN TROUBLE PSYCHIQUE CHRONIQUE ET DU VECU TRAUMATIQUE BALEZE) et les coordonnateurs.ices et porteur.es de projet.

Certains.es d’entre nous se font BROYER et les beaux discours et belles intentions non suivis d’action sont vraiment fatiguants et à bien des endroits CRIMINELS.

S’il y a une chose apprise sur ma route ces dernières années, c’est que la confiance s’accorde et se retire.

Je rêve d’espaces d’organisation qui soient de réels contre-pouvoirs. Rêver ensemble paraît recommandé mais il est hors de question que je me place à un endroit de leadership sur de tels projets, les risques sont trop grands, et je fais partie de celles et ceux qui savent ce que c’est de DONNER PLEIN DE TEMPS ET DE CHARGE MENTALE GRATOS (cette foutue impertinence). Mes encouragements à toutes celles et ceux qui pratiquent l’art du carrefour. D’une manière générale nous sommes nuls.lles en com, mais tout s’apprend, et les belles personnes existent aussi dans ce milieu et se reconnaîtront. De la même manière j’ai des projets merveilleux pleins les cartons dont des séances de prévention ado rôdées que je ne suis pas en capacité de diffuser seule.

Je me permets cette recommandation : une bonne coordination des arrêts de travail – oui, en prévention c’est bien aussi, c’est aussi une des missions de la médecine – sera cruciale pour avancer et nous préserver. Je n’ai pas de hiérarchie à qui demander des arrêts de travail. Toute invitation à ralentir sera toujours bienvenue. Nous pouvons utiliser les dispositifs existants non seulement pour accompagner nos concitoyens mais aussi pour créer plus d’espaces de croisement et d’analyse de pratique (je laisse les cerveaux de la bande y réfléchir, il y en a un ou deux dispositifs qui clignotent fort …).

Je vise la lune comme Amel Bent mais je me prépare aussi malheureusement et de façon très solennelle, au pire.

Créons des espaces de respiration.

Désolée de toutes ces bouteilles à la mer, mais je le sais, elles arrivent parfois fort bien à destination.

Cheers, à toutes les rocks stars que nous sommes, je ne sais pas ce que l’on fait pour être aussi cool, mais ça nous va bien.

PSSSST : on pourrait se faire des mails-chaînes de l’amitié ou s’envoyer clins d’œils et chansons plus souvent ? Je ne sais pas vous, mais il arrive plus de merde sur le pas de ma porte que de soleil et je me sens parfois seule et je suis toute petite… En ce moment j’envois des fleurs sur insta (https://www.instagram.com/unesibellecolere/). C’est ca-deau.

Version FALC : Attrapez et transmettez toutes les paillettes à portée.

Et une invitation à (ré)écouter la chanson d’Oxmo Puccino, homme formidable : « Le mal que je n’ai pas fait ».

Nous ferons du mieux que nous pourrons comme nous l’avons toujours fait.

Sarah (qui vous promets de se reposer dans les mois à venir, et admet que ce message témoigne d’une humeur à + 2 (teinte colère, tristesse, amour) sur une échelle allant de -10 à + 10 – si on la laisse un peu tranquille elle reviendra à son rythme de croisière de préférence à +1 et continuera de se chercher des espaces de PAIX).

3 réflexions au sujet de « Ceci est un fan-coucou du 8 mars (en retard je sais mais je l’ai écrit le 8 ;)) »

  1. Hello 🙂

    Je venais régulièrement ici fût un temps, et puis l’internet s’est fait plus foisonnant et ton blog s’est perdu en route. J’ai quand même suivi de loin en loin.

    Avec mes potes fols, handies malades chroniques tout cassés on se prescrit des siestes et des arrêts de travail bénévole.

    Take care

    Lou

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