Je m’ennuie parfois des autres,
C’est cruel, c’est pas intentionnel.
Je creuse trop vite, je brûle trop vite.
***
C’est pas les sommets et les caves,
Ou peut-être un peu, un peu des deux.
On m’a offert le livre ouvert.
Je sais que la douleur digne se peut.
Une comète, un feu follet,
Sans cendres, sans miettes.
***
J’ai pas peur de me tromper,
Les belles surprises, c’est
Celles qu’on a pas planifié.
J’essaye, mais je cherche la justesse.
Pas la perfection,
L’instant démasqué.
Et je suis emportée, suspendue,
C’est tellement rare de se sentir percée.
***
On m’a offert le livre ouvert.
Je sais que la douleur digne se peut.
La douleur debout, et croire.
Je reconnais une sœur, sang et feu aux yeux,
Un frère, cœur ouvert, muets aveux.
***
Je m’ennuie alors je me casse,
Parfois tu envoies tellement noir,
Sas et scaphandre,
Sans espoir, alliés, pas d’invités,
Je ne veux pas ployer.
***
C’est cruel mais moins sommaire
Que les entrailles rongées que je croise.
Les sœurs, rires, font des clins d’œil,
Le cœur des frères à nouveau plein,
À nouveau neuf.
***
Ceux qui veulent ternir,
Ne peuvent ou ne pourront,
Déchiffrer sans voler mes mots,
Dresseurs, murs et poseurs,
Lire l’encodé livre ouvert.
***
Tu rôdes, ton seul vœux est blesser,
Brûlé, terne, colère sans amour,
Velours ou crin, détours et nœuds,
Ne me rencontre ni ne m’atteint.
***
Je sais chaque promesse de trop,
Je les regarde chaque jour,
Elles sont ma source, ma garde,
Chaque pas, ouvrent chaque verrou.
L’appel d’air de celles, les seules,
Qui se regardent faire.

À la folie,
Sarah